Les deux dernières décennies ont été le siège d’une augmentation du nombre de groupes extrémistes, d’incidents/crimes haineux et d’attaques ciblant des groupes en raison de leur ethnie, appartenance religieuse, identité de genre ou allégeance politique. Ces attaques se sont globalisées, affectant de ce fait plusieurs sociétés à travers le monde.
En guise de réponse, plusieurs programmes de prévention ont été implantés à l’international. Ces efforts pour contrer la radicalisation violente ont mobilisé et impliqué des coûts pour nombre d’institutions allant au-delà de la sécurité nationale, notamment les secteurs de la santé mentale et de l’éducation, ainsi que les systèmes légaux et carcéraux. Par exemple, aux États-Unis seulement, environ un trilliard de dollars ont été investis dans des programmes de lutte au terrorisme entre 2001 et 2011.
Bien que la majorité de ces sommes aient été investies sur des agences de surveillance et de sécurité, certains fonds ont été attribués à des programmes de prévention de la radicalisation violente pour les populations y étant vulnérables. Si la rapidité avec laquelle ces programmes ont été développés et implantés est louable, leur récence a laissé peu de temps pour effectuer des évaluations empiriques de leurs effets positifs et négatifs. Les effets négatifs ou iatrogènes de ces programmes sont particulièrement préoccupants, puisque ces programmes impliquent de traiter des conflits idéologiques.