Le partenariat virtuel dans la pratique (projet vPiP)

Aperçu

Le projet virtuel “Partnering in Practice” est une nouvelle initiative qui vise à créer une communauté de pratique au sein des membres du réseau du RPC-PREV qui travaillent dans la prévention tertiaire.

Qu'est-ce qu'une communauté de pratique ?

Les communautés de pratique consistent en un “groupe de personnes qui partagent une préoccupation ou une passion pour quelque chose qu’elles font et qui apprennent à mieux le faire en interagissant régulièrement.” (Traduit de Wenger-Trayner, 2015) Les recherches montrent que les communautés de pratique sont particulièrement utiles dans les contextes d’apprentissage. Le vPiP offre à ses participants une plateforme leur permettant de partager leurs expériences, de développer des partenariats solides et de compter les uns sur les autres pour se soutenir et améliorer leur pratique.

Pour ce faire, le RPC-PREV mettra en œuvre les activités suivantes pour que la communauté de pratique se développe :

  • Organisation de réunions virtuelles mensuelles de la communauté de pratique pour discuter des enjeux liés à l’intervention et aux cas cliniques
  • Offrir des espaces en ligne pour le partage d’informations et les échanges asynchrones
  • Mener un projet de recherche pour évaluer les impacts du projet vPiP sur la pratique de ses participants

Pourquoi le vPiP ?

Depuis 2017, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre au Canada, notamment des programmes multi-agences, appelés “hubs” ou tables de concertation, et des équipes multidisciplinaires qui font appel à des praticiens de diverses disciplines, secteurs et/ou organismes (p. ex. services sociaux, santé mentale, organisations de la société civile, application de la loi, éducation) pour travailler en collaboration sur l’évaluation des risques et les interventions. En 2019, le RPC-PREV a réalisé une cartographie des initiatives existantes à l’échelle du Canada, qui a mis en évidence de nombreux avantages, ainsi que des défis importants. Quelques défis particuliers sont ressortis :
Au Canada, les programmes multi-agences et les équipes multidisciplinaires du PREV sont très jeunes (deux ans au maximum), où les acteurs travaillent en silos, et dans de petits réseaux locaux et non spécialisés, avec peu ou pas de formation spécifique (Hassan et al., 2019). Il existe également de vastes zones dans le pays où ces ressources n’ont pas pu être identifiées ou où les praticiens de première ligne travaillent sans aucun soutien. En outre, aucun de ces programmes ne comportait de système de collecte de données permettant de les évaluer de manière significative. Il est donc impossible d’établir des “bonnes pratiques” sans d’abord créer des espaces pour partager ces pratiques et évaluer leurs résultats/effets. En effet, les praticiens interrogés ont déclaré que le “réseautage” était au cœur de leurs besoins (Hassan et al., 2019 ; Madriaza et al., 2019). L’amélioration des collaborations et des pratiques multi-agences et multidisciplinaires dans le domaine de la PVR est l’un des objectifs les plus essentiels, mais aussi les plus ambitieux, dans ce domaine (Fitzgerald, 2016).

Le vPiP contribue donc de quatre façons uniques à l’amélioration de la prestation de services dans le domaine de la PVR au Canada.

  • Premièrement, il fournira un espace en ligne synchrone et asynchrone, actuellement inexistant au Canada, dédié au partage des connaissances et des pratiques concernant les cas de radicalisation violente parmi les praticiens
  • Deuxièmement, il fournira des données sur les résultats de la collaboration et du réseautage entre les équipes multidisciplinaires et multi-agences de PVR au Canada.
  • Troisièmement, il apportera un soutien aux praticiens du PVR, quel que soit l’endroit où ils se trouvent au Canada, comblant ainsi une importante lacune en matière de services dans de nombreuses villes et provinces du pays.
  • Enfin, il renforcera la cohérence des outils/modèles d’évaluation des risques et de gestion des cas parmi les praticiens de la PVR au Canada, ce qui ouvrira la voie à des interventions mieux adaptées.