Qu’est-ce que la radicalisation violente?

Le pouvoir des mots

  • Les mots importent. Les mots que nous utilisons pour comprendre les événements de notre vie, leurs causes, et leurs solutions peuvent justifier et mobiliser divers actes politiques et sociaux. Nous devons donc faire attention aux mots que nous utilisons pour parler de la haine, de la violence extrémiste, de la radicalisation violente ou de terrorisme, car leurs utilisations abusives peuvent causer des dommages involontaires (parfois intentionnels) aux individus et aux communautés.
  • Généralement, ce qui est défini comme étant violemment radical varie à travers les contextes sociaux, politiques ou historiques. Aussi, historiquement, les groupes utilisant des idéologies suprémacistes et racistes, en plus des formes d’extrémisme violent soutenues par des États, ont été responsables d’atrocités à grande échelle – comme les génocides ou l’esclavage et la colonisation – ainsi que des incidents et crimes haineux.

Au RPC-PREV, nous considérons la radicalisation violente comme un processus non linéaire par lequel des individus, des groupes ou des gouvernements connaissent des transformations systémiques (par exemple, comportementales, socioéconomiques, psychologiques, identitaires, politiques et / ou idéologiques) qui les amènent à soutenir, faciliter ou utiliser la violence envers un individu ou un groupe afin de faire avancer leur cause et d’apporter des changements politiques, sociaux ou économiques à la société.

  • Plus récemment, lorsque le terme radicalisation violente a été utilisé et défini, il était fortement imprégné de biais idéologiques et politiques en plus de cibler principalement les communautés musulmanes. Cela a entraîné une surveillance excessive, une répression, des mesures policières injustifiées et l’ostracisme des individus musulmans à travers le monde. Nous devons nous rappeler que toutes les religions, y compris l’islam, le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme, ont été utilisées pour inspirer l’extrémisme.
  • En raison des préjugés potentiels et de la politique de deux poids, deux mesures dans le domaine, il est nécessaire d’examiner constamment les définitions que nous choisissons et les façons dont nous les utilisons. Afin de saisir un phénomène aussi complexe que la radicalisation violente, le RPC-PREV a tenté de relever le défi d’offrir la définition ci-dessous, bien que nous reconnaissions le besoin de la réexaminer constamment et au fur et à mesure que les connaissances évoluent.
  • Au RPC-PREV, nous considérons la radicalisation violente comme un processus non linéaire par lequel des individus, des groupes ou des gouvernements connaissent des transformations systémiques (par exemple, comportementales, socioéconomiques, psychologiques, identitaires, politiques et / ou idéologiques) qui les amènent à soutenir, faciliter ou utiliser la violence envers un individu ou un groupe afin de faire avancer leur cause et d’apporter des changements politiques, sociaux ou économiques à la société.

Au RPC-PREV, nous insistons pour souligner que les mouvements, historiques ou contemporains, de résistance à la colonisation ne devraient PAS être inhéremment confondus avec la radicalisation violente, et nous nous opposons à l’utilisation de notre définition à de telles fins.

Est-ce que la radicalisation est toujours violente ?

Il est important de comprendre que la radicalisation mène rarement à la violence et qu’en fait, très peu de personnes en voie de radicalisation vont valoriser ou avoir recours à la violence. En effet, la radicalisation est souvent motivée par un refus de statu quo, un désir de changer la société pour le mieux. À cet égard, les mouvements radicaux ont souvent, à travers l’histoire, entraîné des changements bénéfiques au sein de la société. Nous pouvons penser au féminisme ou aux mouvements écologiques. Également, nous pouvons aussi évoquer des personnes qui, par leur pensé ou leurs gestes, ont radicalement changé la société ou notre façon de voir été vivre dans le monde.

Nous insistons également pour souligner que les mouvements, historiques ou contemporains, de résistance à la colonisation ne devraient PAS être inhéremment confondus avec la radicalisation violente.