Outils et Procédures D’évaluation du Risque de Radicalisation Violente
L’évaluation du risque de délinquance et de violence s’est imposée comme la pierre angulaire des pratiques correctionnelles modernes, puisqu’elle permet d’estimer de façon le risque que posent les individus pour eux-mêmes et pour la société, en fonction de leurs caractéristiques personnelles et de leur environnement social. Depuis les années 1980, les outils d’évaluation du risque ont été largement utilisés par les professionnels nord-américains et européens en sciences sociales afin de structurer les décisions importantes en matière d’intervention quotidiennes. Ainsi, il n’est pas surprenant que de tels outils/procédures aient été mis au point pour évaluer le risque de s’engager sur une trajectoire de radicalisation violente ou de commettre des attentats.
Cependant, peu d’études ont évalué la fidélité, la validité et la balance des avantages/inconvénients de ces outils/procédures pour la société et pour le client évalué. La cinquième revue systématique du RPC-PREV portera donc sur les questions suivantes :
- Fidélité : Ces outils/procédures produisent-ils des résultats similaires lorsque différents professionnels évaluent le même cas (accord inter-juges) Produisent- ils des résultats similaires lorsque le même cas est évalué à des moments différents (fidélité test-retest)? Ont-ils une bonne cohérence interne
- Validité : Ces outils/procédures mesurent-ils le phénomène qu'ils sont censés
mesurer? Prédisent-ils les comportements attendus (validité prédictive) Correspondent-ils à d'autres mesures similaires du même phénomène (validité convergente)? - Quels sont les avantages et les inconvénients de ces outils et procédures pour la sécurité publique et pour la personne évaluée? Les avantages l’emportent-ils sur les inconvénients potentiels (p. ex., stigmatisation, fausses accusations, privation de liberté individuelles et collectives)?
L’examen permettra d’intégrer des données probantes sur les outils et les procédures visant à évaluer le risque de radicalisation violente. Elle tiendra également compte de leur transférabilité et de leur applicabilité au contexte canadien en tenant compte des questions et des coûts liés à la mise en œuvre de la communauté.