Les deux dernières décennies ont été le siège d’une augmentation du nombre de groupes extrémistes, d’incidents/crimes haineux et d’attaques ciblant certains groupes en raison de leur ethnie, appartenance religieuse, identité de genre ou allégeance politique. Ces attaques se sont globalisées, affectant de ce fait plusieurs sociétés à travers le monde.
Au cours de la dernière décennie, les préoccupations grandissantes concernant la violence extrémiste ont conduit les gouvernements à déployer des efforts importants et à investir des sommes considérables dans le développement de programmes visant à prévenir et à contrer la radicalisation et l’extrémisme violents (PEV/CEV). Le tout fut soutenu par une variété d’acteurs et d’organisations en dehors de la sphère traditionnelle de la sécurité nationale, par exemple les secteurs de la santé mentale, de l’éducation et du communautaire. L’inclusion de nouvelles approches, stratégies et parties prenantes a conduit à un changement sans précédent dans la prévention – un domaine qui, jusque-là, était principalement dominé par les approches de sécurité traditionnelles et souvent dirigé par les agences de renseignement et d’application de la loi. Malgré ces efforts et ces investissements, les connaissances actuelles sur les meilleures pratiques de prévention demeurent disparates et l’efficacité des pratiques présentement utilisées n’est pas encore clairement établie. Cela signifie qu’actuellement, des milliards de dollars sont investis à travers le monde dans des programmes dont l’efficacité et les effets secondaires potentiels sont inconnus.